L’investissement responsable gagne du terrain

Une forêt

Selon une étude récente, 44% des épargnants seraient prêts à investir 30% de leur épargne dans des fonds respectant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Évolution de l'investissement socialement responsable

Lentement mais sûrement, l’investissement socialement responsable (ISR) prend racine. D’après une enquête diffusée le 28 janvier 2021 et réalisée par l’institut OpinionWay auprès de 1 045 épargnants (*) pour le compte de la société de gestion CPR Asset Management, 74% des individus interrogés disent connaître au moins un peu l’ISR. C’est 7 points de plus (67%) que la précédente étude publiée en 2019.

D’ailleurs, 31% des sondés déclarent détenir des fonds respectant les critères ESG (pour « environnement, social et de gouvernance »), contre 21% en 2019. Soit une progression de 10 points en l’espace d’un an (le sondage a été mené en 2020). Pour 65% des répondants, les produits ISR offrent une meilleure gestion. Quelque 58% des déclarants font confiance dans les différents labels (ISR, Greenfin, Finansol…).

La protection de l’environnement avant tout

Au final, 44% des personnes interrogées se disent prêtes à investir 30% de leur épargne dans l’investissement socialement responsable. Cette approche est motivée dans 18% des cas par la volonté de « faire évoluer le monde dans lequel nous vivons ». Pour 10% d’entre elles, il s’agit d’investir dans des produits « aux caractéristiques et objectifs plus lisibles ». Accroître la part d’ISR dans leur portefeuille vise, pour 9% des sondés, à augmenter leurs investissements sur le long terme ; et pour 9% autres, à profiter de la chute des marchés boursiers.

Plus étonnant : en dépit de la crise sanitaire engendrée par l’épidémie de Covid-19, ce sont les fonds ISR ayant une thématique environnementale qui sont les plus recherchés (hausse de 10% par rapport à 2019). La demande pour les thématiques sociale et de gouvernance recule, elle, de respectivement 7% et 14% sur 12 mois.

Un intérêt pour l’épargne de long terme

Parmi les 66% des répondants qui ne détiennent pas d’investissement responsable dans leur épargne, 31% citent le manque d’information sur ces fonds, 13% les frais jugés trop élevés, 11% la performance perçue comme plus faible, 8% l’absence d’indicateurs standardisés et 6% l’étroitesse de l’offre.

À noter : 26% n’ont pas souscrit de parts à des fonds ISR tout simplement parce que… leur conseiller bancaire ne leur a pas proposé. Ils étaient 24% dans ce cas-là à en 2019. En prenant en compte la totalité du panel de 1 045 épargnants, 85% des sondés déclarent ne pas avoir été sollicités par leur conseiller financier au sujet des fonds ISR.

C’est d’autant plus dommage que 51% des personnes interrogées ont renforcé leur épargne sur le long terme en 2020. Cette stratégie est passée par l’ouverture ou par des versements à 16% dans un compte-titres, un PEA ou un PEA-PME ; à 14% dans un plan d’épargne salariale (PEE, Perco) ; à 11% dans des unités de compte (UC) majoritairement investies dans des actions ; et à 10% dans un plan d’épargne retraite individuel (PERin) bloqué (sauf cas particuliers) jusqu’à la retraite. Enfin, 8% ont ouvert un contrat d’assurance vie comprenant une large proportion d’UC.

(*) Personnes possédant une assurance vie, un plan d’épargne en actions (PEA) ou un compte-titres et/ou disposant d’une épargne de plus de 10.000 euros.

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