Le Point MIF #18 - L'actualité des marchés financiers et de nos investissements

Retrouvez le 18 ème épisode de votre rendez-vous trimestriel sur l'actualité des marchés financiers et de nos investissements.

Nous vivons coup sur coup deux chocs exogènes majeurs qui ne sont pas encore terminés.

Le premier : La pandémie qui a provoqué un arrêt brutal des économies ; arrêt qui a été compensé, en général, par de la dépense publique et financé par de la création monétaire. La pandémie est apparue dans un contexte de taux d’intérêt faibles, voire négatifs (conséquence des mesures prises pour faire face à la crise de 2008) et d’inflation basse.
Le second : Le contexte géopolitique dans l’Est de l’Europe qui a déstabilisé les marchés des matières premières énergétiques, agricoles et ceux des principaux métaux utilisés dans la fabrication des biens de consommation.

L’une des conséquences de ces deux chocs est l’inflation, transmise à l’économie par deux canaux :

  • La désorganisation des chaines de production et les pénuries (principalement en Asie)
  • La hausse brutale du prix de nombreuses matières premières.

On observe progressivement, une diffusion des hausses de prix à toutes la structure de coût (y compris les salaires) : nous sommes bien dans une spirale de hausse généralisée des prix.
L’inflation sape les bases de la croissance. C’est la raison principale pour laquelle le mandat des toutes les grandes banques centrales est la stabilité des prix et donc la lutte contre l’inflation.

Les banques centrales ont ainsi démarré la mise en œuvre d’une politique de « normalisation » en arrêtant les injections de liquidité opérées par le rachat de titres obligataires et en initiant un cycle de hausse des taux courts.

Aux États-Unis, où la croissance est plus soutenue et le niveau de chômage est faible, la Réserve Fédérale (la Fed) procède à une série de hausses des taux rapide. On attend des taux à 3.25% en fin d’année. La Fed prend ainsi le risque de provoquer une récession et une hausse du chômage pour casser l’inflation et relancer ensuite un cycle de croissance économique « sain » (sans inflation) avec éventuellement une baisse des taux.

En Europe, la configuration est plus délicate : la croissance est moins robuste et le chômage est plus élevé. Le cycle d’augmentation des taux est plus lent et moins puissant. Ce cycle est entravé par le risque de fragmentation de la zone Euro.
Au cours du mois de juin, le conseil de la BCE a dû se réunir en urgence pour juguler une phase d’écartement des primes de risque entre les dettes des pays de la zone euro.

L’Asie est la seule zone où l’inflation est encore faible et qui conserve une capacité de relance, mais elle est gênée par la stratégie zéro covid poursuivi par la Chine.

Au final, quelles sont les conséquences : Hausse de l’inflation, Baisse des perspectives de croissance, Hausse des taux et des primes de risque, Baisse des marchés actions
Nous sommes en train de changer de paradigme : c’est la fin de l’argent facile et le retour d’un vrai prix du risque.
Ces chocs sont en définitif des accélérateurs de changements déjà entamés : transformation numérique et transformation énergétique.

Dans cet environnement, la MIF a pris soin de réduire la duration de son portefeuille tout en profitant de l’opportunité offerte par l’écartement des taux et des primes de risque pour se renforcer sur des dettes d’entreprises de qualité, notamment des entreprises ayant des bilans solides pouvant affronter une probable récession à venir.

Dans l’attente de notre prochain point, je vous souhaite un bel été.

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