Le Point MIF #15 - L'actualité des marchés financiers et de nos investissements

Retrouvez le 15 ème épisode de votre rendez-vous trimestriel sur l'actualité des marchés financiers et de nos investissements.

Point sur les marchés financiers

Les larges campagnes de vaccination contre la Covid-19 couplées au maintien des gestes barrières et à la protection naturelle des populations déjà infectées nous ont permis de sortir de la 4ème vague de la pandémie sans pression excessive sur les capacités hospitalières et surtout sans nouvelles mesures de restriction ou de confinement.

L’activité économique a pu reprendre et, comme nous l’avions anticipé, celle-ci est soutenue, tirée par un rebond de la consommation. Nous avions observé le même phénomène durant l’été dernier : un effet de rattrapage de la consommation à l’issue des premiers confinements. La différence majeure cette fois-ci, c’est que, à aujourd’hui, on ne voit pas poindre une nouvelle vague susceptible de pousser les pouvoirs publics à instaurer un nouveau confinement.

Le taux de croissance économique attendu en France pour 2021 est de l’ordre de 6 % ; le taux de chômage a retrouvé son niveau d’avant crise.

La large réouverture des économies occidentales contraste avec la situation des économies du Sud-Est asiatique qui sont encore marquées par des mesures très restrictives, sur fond de stratégie « zéro Covid ».

La fermeture d’usines dans cette zone et la désorganisation des transports mondiaux créent des ruptures importantes de chaines de production ou d’approvisionnement. Des usines en Europe doivent s’arrêter ; des pénuries apparaissent dans certains rayons de magasin.

Cette situation bride la reprise économique et engendre des déséquilibres.

La reprise économique et les déséquilibres (y compris ceux sur le marché du travail) génèrent des tensions inflationnistes. En France, pour 2021, l’inflation devrait d’ailleurs atteindre 1,8 % en moyenne, mais "évoluer au-dessus de 2 % d’août à décembre" (niveau le plus haut depuis 2018).

Pour l’instant les discours des banquiers centraux sont rassurants sur l’inflation ; ils la considèrent comme transitoire. Néanmoins plus le temps passe, plus le niveau de l’inflation s’élève et plus la période dite « transitoire » s’allonge, surtout aux États-Unis.              

Les politiques monétaires vont probablement se normaliser : les banques centrales vont progressivement mettre fin à leurs programmes de rachats d’actifs et, à un moment, augmenter leurs taux directeurs. On commence à anticiper une hausse des taux courts aux États-Unis pour la fin de l’année 2022.

Les taux d’intérêt des États se sont tendus au cours des neuf derniers mois. Par exemple, au 1er janvier dernier, la France empruntait à 10 ans à -0,33 % ; aujourd’hui, elle emprunte à 0,13 % (+40bp).

La mise en œuvre des politiques budgétaires (qui sont en train de basculer d’une logique de soutien vers une logique de relance) va devoir se faire sur fond de fin d’expansion monétaire.

Les actions de la MIF 

Dans ce contexte, la MIF, pour se protéger de la hausse attendue des taux, a réduit la duration de son portefeuille d’actifs et à légèrement augmenter la part de monétaire dans son allocation. Elle a également pris profit sur certains titres émis par des entreprises dites « High Yield » et a poursuivi sa stratégie de diversification des supports d’investissements pour capter de la valeur sur d’autres classes d’actifs.