Assurance vie : un outil pour soutenir la finance responsable

Une main tient un tas de pièces et un arbre

Les enjeux climatiques amènent de plus en plus d’épargnants à placer leur argent dans les fonds d’investissement socialement responsables (ISR) (risque de perte en capital). Mais il n’est pas toujours simple de se repérer parmi les offres d’épargne. Ont-elles un impact réellement positif sur l’environnement ? L’assurance vie, placement préféré des Français, peut-elle se transformer en un produit d’épargne bénéfique pour la planète et le portefeuille ? Tour d’horizon des solutions.

Finance et environnement sont de plus en plus liés

Depuis le mois d’août, les conseillers bancaires doivent interroger leurs clients pour connaître leurs préférences en matière d’investissement responsable. L’intégralité des acteurs financiers sera tenue à ce questionnaire dès janvier 2023. Ainsi, les épargnants sont orientés vers des placements cohérents pour eux.

Des labels existent également pour vous aider à identifier les acteurs de la finance verte. De plus, pour éviter le greenwashing, la Commission européenne a voté le règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), obligeant tous les fournisseurs de produits financiers, commercialisés en Europe, à faire preuve de transparence sur la prise en compte de la durabilité dans leurs décisions d’investissement.

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Contribuer à la transition écologique grâce à son assurance vie

Au 1er janvier 2020, les assureurs étaient obligés de proposer, dans les contrats d’assurance vie, au moins une unité de compte adossée à un fonds solidaire ou à un fonds bénéficiant du label ISR ou Greenfin. Depuis le 1er janvier 2022, le mouvement s’est accéléré. Désormais, les contrats d’assurance vie doivent proposer au moins une unité de compte dans chaque type de fonds. Soit trois fonds responsables minimum. Ainsi, les clients peuvent décider quelle proportion de placements durables ils veulent voir figurer dans le contrat auquel ils vont souscrire. Pour les souscripteurs d’une assurance vie en gestion libre, c’est-à-dire sans gestionnaire, il est possible d’investir uniquement sur des fonds durables.

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Comprendre et différencier les labels de la finance responsable

Trois principaux labels permettent de comprendre à quoi servira votre argent. Le label ISR vise à respecter des critères environnementaux, sociaux et/ou de bonne gouvernance. Le fonds dépasse la portée uniquement environnementale. En effet, il finance également des entreprises attentives à la qualité du dialogue social ou respectant la parité au sein des conseils d’administration.

Si vous placez votre argent sur un fonds labellisé Greenfin, votre épargne est mobilisée pour financer des projets contribuant à la transition écologique (gestion de l’eau, énergies renouvelables, bas carbone...).

Quant au label Finansol, il évalue les fonds encourageant des projets liés à l’économie sociale et solidaire (ESS), comme l’environnement, le logement ou la solidarité internationale. Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’ESS permet de « donner du sens à (ses) placements, en soutenant des projets qui répondent aux défis de notre société en matière sociétale et environnementale, tout en recherchant à rentabiliser votre épargne ». 

L’assurance vie « verte » est-elle rentable ?

En 2021, une étude menée par l’agence de notation Morning Star indiquait que les fonds ISR avaient été plus rentables, durant l’année, que les fonds traditionnels. Ces dernières années, les fonds spécialisés dans les énergies renouvelables ont affiché de belles performances.

Il en va de même dans les secteurs stratégiques comme celui de la gestion de l’eau (accessibilité, traitement et préservation), demandant d’importants investissements pour répondre aux défis à venir. De manière générale, les fonds mobilisés auprès d’entreprises agissant en faveur de la transition énergétique présentent d’importantes opportunités de croissance. Pour les investisseurs, c’est une source de rentabilité potentielle. Selon une étude menée en 2020 par le Forum pour l’investissement responsable avec l’école Polytechnique, 62 % des fonds labellisés ISR ont « surperformé » cette année-là. Ils montrent que la finance peut être durable et rentable à la fois.

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Bon à savoir : L’économie sociale et solidaire atteint des sommes records. En 2021, plus de 20 milliards d’euros ont été investis dans de tels placements, permettant de financer des projets à vocation sociale et/ou environnementale. Cependant, la marge de progression reste énorme : cette forme d’épargne ne représente que 0,36 % du patrimoine financier des Français. C’est mieux qu’en 2019 (0,29 % des encours des épargnants français). La finance responsable se fait peu à peu sa place dans le cœur des investisseurs.

 

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