Le Point MIF #19 - L'actualité des marchés financiers et de nos investissements

Retrouvez le 19 ème épisode de votre rendez-vous trimestriel sur l'actualité des marchés financiers et de nos investissements.

Situation Économique 

La situation macroéconomique mondiale continue de se dégrader : les perspectives de croissance sont régulièrement revues à la baisse (la Directrice Générale de l’OMC alerte même sur la possibilité d’une récession mondiale) et l’inflation demeure. Aux États-Unis, l’inflation s’établit à 8,2 %. En Europe, elle est de 9,1 %, dont la moitié est causée par la hausse des prix de l’énergie.

Toutes les banques centrales, à quelques rares exceptions près, ont entamé un cycle de hausse rapide des taux courts, qui se diffuse aux taux longs. Les États-Unis empruntent aujourd’hui à 10 ans à 3,70 % contre 1,50 % en début d’année ; l’Allemagne, à 2,15 % contre -0,20 % ; la France à 2,75 % contre 0,20 % et l’Italie à 4,60 % contre 1,20 %. Dans le même temps, les primes de risque que payent les entreprises pour se financer ce sont également écartées.

Pourquoi les banques centrales mènent-elles cette politique ? La première préoccupation d’une banque centrale est la lutte contre une inflation trop élevée (en moyenne au-dessus de 2 %). Pour essayer de casser cette inflation, ou plus précisément les anticipations d’inflation, elles augmentent leurs taux d’intérêt, cherchant ainsi à durcir les conditions de financement, à réduire la masse monétaire et donc à ralentir l’économie, ce qui va provoquer une baisse de l’activité, du chômage, une baisse du pouvoir d’achat, une baisse de la demande et donc une baisse des prix.

L’idée de la banque centrale américaine, qui ouvre le bal, est de monter suffisamment haut et suffisamment vite ses taux pour que l’inflation soit jugulée dans un délai court (pour limiter l’impact social de sa politique) et ensuite être capable de baisser à nouveau ses taux et relancer la croissance, mais cette fois-ci une croissance sans inflation.

Le scenario d’un enchainement rapide « cycle de hausse des taux » et « cycle de baisse des taux » a été acheté cet été par le marché : c’est la raison pour laquelle les marchés actions se sont appréciés. Ce scénario a fait long feu. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où le point d’inflexion n’est pas encore en vue.

On peut aussi se demander si la hausse des taux, qui est une réponse à une inflation due à une demande trop forte, est également efficace pour faire face à une inflation provoquée par une insuffisance de l’offre (choc énergétique, stratégie zéro covid en Chine). De même, les politiques budgétaires qui accompagnent les ménages et les entreprises pour limiter les effets de la hausse du prix de l’énergie ont un effet inflationniste.

Stratégie de la MIF

Dans ce contexte, et après avoir profité d’opportunités cet été, la MIF est aujourd’hui plutôt dans une situation attentiste préférant investir ses liquidités sur des placements de court terme, peu exposés à la hausse des taux.

Merci à toutes et à tous. Je vous donne rendez-vous en janvier prochain pour un nouveau point marché.

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