Assurance vie: quels sont les avantages de souscrire à deux ?

Couple âgé en train d’utiliser un ordinateur

Comment protéger son conjoint après sa mort ? Vous ne le savez peut-être pas et pourtant souscrire à une assurance vie à deux est une excellente façon de soutenir l’autre à son décès. En effet, souscrire une assurance vie en co-adhésion est une solution particulièrement efficace pour protéger son conjoint. Mais tous les couples ne peuvent y prétendre. Décryptage et analyse.

Co-adhésion ou co-souscription à une assurance vie : qu’est-ce que ça veut dire ?

L’assurance vie est le placement préféré des Français. Ils en détiennent pour un encours global de près de 1 900 milliards d’euros, selon France Assureur, mais ils ne savent pas nécessairement qu’il est possible d’y souscrire à deux.

La co-souscription, également appelée co-adhésion ou adhésion conjointe, s’adresse aux couples mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts ou sous le régime de la communauté universelle. Ce contrat lié au régime matrimonial ne peut pas être maintenu en cas de divorce.

Assurance vie en co-adhésion, comment ça marche ?

Le contrat est alimenté et géré à deux puisque chacun est à la fois co-adhérent et co-assuré de l’assurance vie. Chacun des conjoints bénéficie donc des avantages fiscaux de l’assurance vie. Si chaque action sur le contrat, type versement ou rachat, nécessite la signature des deux co-souscripteurs, il est possible qu’un seul réalise les opérations courantes.

Comment la co-adhésion protège le conjoint survivant

Le principal avantage d’une adhésion conjointe est de protéger le conjoint survivant. Mais les règles varient si les conjoints ont choisi que le contrat se dénoue lors du premier décès ou du second décès.

Au premier décès, le contrat prend fin automatiquement à la mort d’un des deux conjoints. Le bénéficiaire désigné reçoit l’intégralité des fonds mais perd le contrat et donc l’antériorité fiscale de celui-ci. Et si le conjoint survivant n’est pas désigné comme bénéficiaire du contrat, il perd le placement.

Au second décès, le contrat s’est poursuivi après la mort d’un des deux époux, le survivant en étant devenu le seul titulaire. Le contrat conserve alors son antériorité fiscale. Quant au conjoint survivant, il dispose du capital à sa guise. Cette co-souscription est le moyen le plus simple de protéger le conjoint survivant.

Co-adhésion : des limites en cas de divorce

Souscrire une assurance vie à deux ne présente pas que des avantages. L’un d’entre eux, est de rendre la gestion du contrat un peu plus compliquée puisque les deux époux doivent valider les opérations. Il peut également être plus difficile de trouver un tel contrat, tous les établissements ne proposent pas de souscrire une assurance vie en co-adhésion. De même, si vous optez pour un dénouement du contrat au second décès, il faut mettre en place une clause d’attribution intégrale ou une clause de préciput. Cette clause vise à protéger l’époux survivant en lui attribuant une somme d’argent ou des biens en nature. En cas de divorce, le contrat doit être racheté par les ex-époux. Quitte à perdre à perdre les avantages fiscaux liés à l’assurance vie s’il n’a pas atteint les 8 années d’existence.

 

A lire aussi...

Qui peut souscrire un contrat d’assurance vie ?

N’importe qui peut ouvrir une assurance vie. Il est même possible de souscrire un…

Assurance vie : pourquoi faut-il souscrire le plus tôt possible ?

Ouvrir un contrat d’assurance vie le plus tôt possible permet de bénéficier le plus…

L’assurance vie, un bon moyen pour anticiper sa succession

La souscription d’un contrat d’assurance vie répond à de nombreux objectifs. Au-delà…