Introduction Point MIF
Bonjour à toutes et à tous,
Comme chaque trimestre, je vous propose un point complet sur l’environnement économique et financier.
Cette fin d’année 2025 est marquée par un retour de volatilité, une activité mondiale correcte, mais aussi par des incertitudes politiques qui influencent directement les marchés : le shutdown aux États-Unis, les débats difficiles autour du budget en France, et le ton toujours très ferme des banques centrales.
États-Unis : croissance résiliente, emploi fragile et incertitude politique
Regardons la situation aux Etats-Unis. La dynamique reste globalement solide, avec une croissance annualisée au dernier trimestre de +3,8%, mais plusieurs signaux se dégradent :
- L’emploi faiblit : le rapport national sur l’emploi de novembre montre une réduction des créations d’emplois, confirmant un ralentissement du marché du travail.
- La consommation résiste, mais les enquêtes de confiance se tassent, signe que les ménages deviennent plus prudents.
- L’industrie reste faible, pénalisée par les droits de douane et le cycle mondial.
Du côté politique, l’exécutif et le Congrès ont peiné à trouver un compromis pour sortir du plus long shutdown de l’histoire, ce qui a ajouté de la nervosité sur les taux et sur le dollar.
La Réserve fédérale, quant à elle, a fini par céder à la pression des marchés. Après avoir voulu calmer les anticipations de baisse, elle indique désormais très clairement une troisième baisse des taux directeurs en décembre.
Les marchés anticipent trois nouvelles baisses en 2026.
Les taux longs, eux, se sont dans un premier temps stabilisés légèrement au-dessus de 4%, un niveau cohérent avec l’inflation américaine encore autour de 3%, puis sont repartis à la hausse début décembre avec la perspective de hausse des taux japonais.
Europe : reprise modérée, BCE dure et tensions budgétaires en France
En zone euro, les indicateurs avancés montrent une activité plus solide dans les services, mais modérée dans l’industrie. L’indice des directeurs d’achat (indicateur très suivi par les marchés) ressort à 52,7, en phase avec une croissance européenne proche de 1,3% en 2025.
L’inflation européenne reflue lentement mais demeure au-dessus de la cible, autour de 2,1% (2,4% pour l’inflation dite « cœur »). On anticipe un ralentissement de l’inflation pour l’année prochaine à 1,7% (contre 1,9% pour l’inflation « cœur »).
La BCE reste néanmoins très ferme et le marché n’anticipe qu’une demi-baisse des taux sur les douze prochains mois.
Tensions budgétaires en France
En France plus particulièrement, les budgets 2026 ont du mal à être adoptés, sur fond de négociations complexes entre les différents groupes parlementaires.
Après plusieurs semaines de tensions, les marchés ont légèrement réduit la prime de risque française (-5 pb sur l’écart entre l’OAT et le Bund), et reste donc relativement complaisant. Pour autant :
- le déficit reste élevé,
- la croissance faible,
- et la dette française demeure sous surveillance.
L’emprunt Français à 10 ans se stabilise autour de 3,6%.
Marchés obligataires : tension généralisée
Sur les marchés obligataires, on observe un regain de tension aux États-Unis et en Europe. Les dernières semaines ont confirmé la trajectoire déjà entamée :
- Même si l’inflation a ralenti, les marchés considèrent qu’elle reste au-dessus des objectifs des banques centrales, ce qui laissent entendre que leurs politiques resteront restrictives ;
- Des besoins de financement des Etats qui ont explosés (déficit budgétaires importants, dépenses militaires, etc…)
- Un retour de la prime de terme : prime de risque plus importante exigée par les investisseurs pour détenir de la dette à plus long terme ;
- Au Japon : sortie du régime ultra accommodante qui conduit à une hausse et à une pentification des courbes japonaises. Les taux 2 ans dépassent 1 % pour la première fois depuis 2008, et le 10 ans atteint 1,9 %, en forte hausse après le dernier discours banque centrale japonaise laissant entendre une hausse de taux dès le mois de décembre.
Les écarts d’OAT en Europe évoluent peu
Les écarts de taux des emprunts souverains européens évoluent peu. L’Espagne reste le pays périphérique le mieux positionné au regard des fondamentaux macro-financiers. L’Italie a vu sa note financière être réhaussée.
Marchés Actions : modération et volatilité persistante
Sur les marchés actions, on observe une performance modérée, sur fond de volatilité persistance.
Au dernier trimestre, les marchés actions mondiaux ont montré une progression modeste de +0,7% en euros pour l’indice MSCI World, avec une faiblesse persistante des marchés émergents, notamment en Chine.
La volatilité est restée élevée, notamment à la suite des déclarations de la Réserve fédérale. Les secteurs dits « Value », comme les banques et l’énergie, ont continué de surperformer, tandis que les actions dites de « croissance », notamment celles de la tech, restent très volatiles, en raison d’interrogations sur leurs niveaux de valorisations.
Quelles implications pour l’assurance vie ?
Quelles implications pour l’assurance vie ? Dans ce contexte où les taux réels remontent et où les banques centrales restent prudentes, les conditions sont favorables pour renforcer durablement les portefeuilles obligataires des fonds en euros des assureurs vie.
À la MIF, nous profitons de ces niveaux de taux pour acquérir des obligations de qualité avec des rendements bien supérieurs à ceux des années précédentes. Le fonds en euros retrouve ainsi un rôle central dans la préparation patrimoniale : rendement net attractif, protection du capital, gestion rigoureuse. Enfin, notre poche actions reste sélective, exposée à la santé, aux infrastructures et aux grandes thématiques de long terme.
La stratégie d’investissement MIF reste inchangée
Notre stratégie de gestion de l’actif général continue de s’articuler autour de trois principes de gestion :
- La qualité obligataire : priorité aux émetteurs solides, aux maturités intermédiaires et à l’analyse renforcée du risque souverain ;
- Une exposition actions ciblée : sélectivité sur les secteurs défensifs et porteurs (comme la santé, l’énergie ou les infrastructures) ;
- L’agilité : c’est-à-dire notre capacité à ajuster rapidement nos allocations dans un environnement encore incertain : inflation, politique américaine, budget français, tensions géopolitiques.
En conclusion, cette fin d’année confirme le retour à un régime économique plus « normal », avec des taux durablement plus élevés, une croissance modérée et un environnement politique parfois tendu. À la MIF, nous adaptons en permanence notre allocation pour tirer parti de ces évolutions, tout en préservant la sécurité et la performance de votre épargne placée sur le fonds en euros.
Merci pour votre confiance, je vous souhaite à toutes et à tous de très bonnes fêtes de fin d’année, et je vous donne rendez-vous en 2026 pour un nouveau point sur les marchés.
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