Mutuelle et prévoyance : quelles sont leurs différences ?

Mains d’adultes et d’enfants retenant le découpage d'une famille de papier

La mutuelle et la prévoyance sont deux mécanismes de protection sociale différents. Elles n’apportent pas les mêmes protections. En revanche, toutes deux viennent compléter les prestations du régime obligatoire versées par la Sécurité sociale. Ainsi, la mutuelle apporte un complément de remboursement en cas de maladie et la prévoyance des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail ou encore d’incapacité. Explications.

À quoi sert une assurance prévoyance ?

La prévoyance bénéficie elle-aussi d’une définition très précise. La Loi Evin précise ainsi qu’elle regroupe « les opérations ayant pour objet la prévention et la couverture du risque décès, des risques portant atteinte à l'intégrité physique de la personne ou liés à la maternité, des risques d'incapacité de travail ou d'invalidité ou du risque chômage ». Dit autrement, la prévoyance est une garantie face aux accidents de la vie. 

Pourquoi souscrire à une prévoyance ?

Si la Sécurité sociale verse une indemnité journalière au salarié en incapacité de travailler, les sommes perçues sont bien souvent insuffisantes pour lui permettre de maintenir son train de vie. Les indemnités représentent en effet 50 % du salaire journalier brut de base, calculé d’après la moyenne des trois derniers bulletins de salaire brut perçus par l’employé, et ce dans la limite d’un plafond égal à 1,8 Smic.

À savoir : la prévoyance n’est pas obligatoire, à l’exception des cadres automatiquement couverts par leur entreprise, ce quel que soit le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise. Toutefois, selon la convention collective ou si le chef d’entreprise le décide, une prévoyance peut être prise pour l’ensemble de la masse salariale.

 

Que couvre la prévoyance ?

Tous les contrats n’offrent pas les mêmes niveaux de garantie. Certains permettent de toucher un capital pour aménager son domicile, d’autres d’apporter un soutien aux proches aidants (suivi psychologique, aide aux démarches administratives). Toutefois, il existe trois garanties principales :

  • La garantie incapacité temporaire se concrétise, en cas d’arrêt de travail, par le versement d’une indemnité compensant la perte de revenus,
  • La garantie invalidité, vient compenser la perte de salaire liée à l’invalidité partielle, totale, et totale avec dépendance,
  • La garantie décès assure le versement d’un capital et/ou d’une rente à la famille de l’assuré décédé. Selon les contrats, il est possible de souscrire à une rente éducation pour assurer les études des enfants ou à une assurance obsèques pour éviter aux survivants de régler les frais des funérailles.

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À quoi sert une mutuelle ?

Le Code de la mutualité définit une mutuelle comme étant un organisme à but non lucratif menant dans l’intérêt de ses membres, moyennant le versement d’une cotisation, des actions de prévoyance, de solidarité et d’entraide. Les mutuelles complémentaires remboursent les dépenses de santé courantes non prises en charge par la Sécurité sociale, à travers la branche Assurance maladie. Une mutuelle, contrairement à la Sécurité sociale, ne couvre pas tous les Français. Elle sert aux assurés ayant des besoins spécifiques peu ou mal remboursés par l’Assurance maladie (séances d’ostéopathie, frais dentaires et d’optique par exemple) ou encore en complément du « ticket modérateur », la part restante à l’assuré après une visite chez le médecin.

Pourquoi souscrire à une mutuelle ?

Quand on est jeune ou tout simplement en bonne santé, il n’est pas toujours évident de voir l’intérêt de cotiser auprès d’une mutuelle. La Sécurité sociale prend en charge de nombreux frais et même les affections de longue durée causées par plus de 400 maladies sont couvertes, entièrement ou presque. Toutefois dans certains cas, par exemple en cas d’hospitalisation ne relevant pas d’une affection de longue durée, les frais à engager peuvent être conséquents. Il faut également prendre en compte le fait que la Sécurité sociale rembourse entre 65 et 70 % des frais du tarif conventionné d’un médecin. Une consultation chez un spécialiste non-conventionné peut coûter très cher.

À savoir : depuis 2016, la loi impose une complémentaire santé collective au sein des entreprises, dont les cotisations sont partagées entre l’employeur et les salariés. Dans certains cas, notamment si le salarié a déjà une mutuelle, il est possible de refuser la complémentaire collective.  

 

Quelles sont les garanties prises en charge par une mutuelle ?

Une mutuelle santé doit au minimum couvrir les frais suivants :

  • Les frais de consultation d’un médecin généraliste ou spécialiste (ticket modérateur),
  • Les frais d’hospitalisation, dit forfait jour hospitalier,
  • Les médicaments achetés en pharmacie,
  • Les soins dentaires, à hauteur de 125 % du tarif conventionné,
  • Les soins optiques, remboursés tous les deux ans,
  • Les appareils auditifs.
Couple avec enfant en train de jouer.

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