Unités de compte structurées : comment ça marche ?

Jeune femme en train de gérer ses finances sur ordinateur et portable

Bénéficier à la fois de la performance d’un indice de référence et d’un capital garanti, c’est le principe des unités de compte structurées (risque de perte en capital) logeables dans les contrats d’assurance vie. Une rentabilité qui fait rêver en période d’inflation mais qui a un prix. Ici, contrairement au fonds en euros de l’assurance vie, le risque existe. Sans oublier que la complexité des unités de compte structurées peut induire en erreur les profils moins aguerris.

Diversifier son épargne, une règle d’or pour les épargnants

En cette période d’inflation, il est nécessaire de diversifier son épargne pour éviter que son argent stagne sur des produits trop faiblement rémunérateurs. Pour les profils les plus averses au risque, les unités de compte structurées représentent une alternative intéressante. En effet, ces produits vont chercher la performance sur des indices boursiers (CAC 40, FTSE 100, Euro Stoxx 50…) et offrent un rendement intéressant quand les marchés se portent bien.

Investir en Bourse, un rendement imbattable ?

L’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière (IEIF) a étudié les rendements offerts par différents actifs sur des intervalles de 5, 10, 15, 30 et 40 ans. Sur les périodes les plus longues, ce sont les actions qui sont les plus intéressantes. Entre 1991 et 2021, elles affichent un rendement annuel de 8,9 %, devançant l’investissement locatif (8,8 %), l’or (5,6 %) et le fonds euros de l’assurance vie (4,7 %). Pour ne pas prendre de risques inutiles, il vaut mieux chercher à diversifier son épargne, par exemple en plaçant une part de ses économies dans des contrats d’assurance vie en euros, en multisupport et sur des unités de compte structurées.

 

Unités de comptes structurées : de quoi parle-t-on ?

Les unités de compte structurées peuvent être détenues sur un compte-titre, un PEA, un Plan d’épargne retraite ou une assurance vie. Elles combinent différents produits financiers, comme des actions ou des obligations, afin de chercher du rendement tout en garantissant le capital investi, que ce soit en totalité ou en partie.

Les produits structurés peuvent prendre différentes formes : OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), fonds commun de placement ou encore titres de créance. Ils reposent sur une composante obligataire, garantissant à l’échéance le capital investi, et une composante en produits risqués, pour atteindre le rendement annoncé (le scénario à atteindre). S’ils ont tout pour faire rêver, ils sont en fait complexes à appréhender.

Comme l’explique l’Autorité des marchés financiers : « L’investisseur doit garder à l’esprit que les placements à formule ne peuvent pas faire de miracle : une possibilité de performance élevée s’accompagne toujours d’un risque élevé ». Pour atteindre le rendement promis, il faut que le scénario prévu dans le cadre du produit se réalise. Parfois quand le scénario est défavorable et que le capital n’est pas garanti à échéance, la perte peut être importante. Évidemment tout n’est pas sombre : quand une partie du capital est garanti et si l’unité de compte structurée est rachetée après son terme, l’épargnant peut tout à fait récupérer sa mise de départ.  Dans le doute, et pour éviter de tomber de haut, une seule chose à faire : bien étudier la notice du produit structuré.

 

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