Comment se constituer une épargne bien équilibrée à tout âge ?

Une femme en train de mettre de l’argent dans sa tirelire

Une épargne bien ordonnée doit s’organiser autour de vos besoins à court, moyen et long terme. D’abord l’épargne de précaution pour faire face aux imprévus. Ensuite les réserves pour vos projets d’avenir. Enfin, la constitution d’un capital à utiliser à l’heure de la retraite ou à transmettre. Pour la réalisation de ces objectifs, les placements à privilégier dépendent du degré de risques que vous êtes prêt à accepter.

Les Français, champions de l’épargne

Les Français sont, avec les Allemands et les Suédois, les Européens les plus économes. Selon l’Insee, nous épargnons chaque année 15 % de nos revenus (21,4 % en 2020 du fait de la crise sanitaire). Deux tiers de cette épargne sont consacrés à l’acquisition d’un patrimoine immobilier (résidence principale ou investissement locatif), et le tiers restant dort sur des comptes bancaires ou est investi dans des placements financiers. Résultat, plus de 60 % des ménages détiennent au moins un bien immobilier et plus de 90 % au moins un placement financier.

Ces taux cachent cependant de fortes disparités, la capacité d’épargne étant étroitement liée au niveau de revenu. Un quart des ménages n’épargne pas régulièrement par manque de moyens, alors que les plus aisés mettent de côté près d’un tiers de leurs revenus annuels. Un tiers des ménages ne possède qu’un seul placement et moins de la moitié en a plus de deux. L’âge est également un facteur déterminant : c’est entre 30 et 59 ans que les Français épargnent le plus (jusqu’à 19 % de leurs revenus), quasiment pas avant (3 %) et beaucoup moins après (8 %) !

Mener à bien vos différents objectifs

Remplacer votre réfrigérateur, financer un voyage ou les études de vos enfants, disposer d’un apport pour acheter votre premier logement, préparer votre retraite, transmettre un patrimoine… C’est à tout cela que doit servir votre épargne. Autrement dit, l’argent que vous mettez de côté doit vous permettre de répondre à vos besoins à court terme, à moyen terme et à long terme.

Première étape, constituez-vous une épargne de précaution pour faire face aux aléas de la vie (entre 3 et 6 mois de revenus selon votre situation). Deuxième étape, épargnez régulièrement pour financer vos projets de vie. Enfin, construisez un capital pour préparer votre retraite ou votre succession.

Pour mener à bien ces différents objectifs, aucun placement n’est meilleur qu’un autre, mais certains sont faits pour vous et d’autres pas. En pratique, tout dépend de votre profil d’épargnant, c’est-à-dire des risques que vous êtes prêt à faire courir à votre argent. Les Français préfèrent très majoritairement les produits à capital garanti et ils misent peu sur les actifs à risque. Toutefois, le faible rendement des placements sécurisés incite un nombre croissant d’épargnants à se diversifier pour améliorer les performances de leur épargne dans la durée.

Choisir des placements adaptés à votre profil

Quel que soit votre profil d’investisseur, vous avez tout intérêt à ouvrir un livret d’épargne réglementé type Livret A ou Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) pour héberger votre épargne de précaution. Défiscalisés et sans frais, ces produits rapportent peu, mais ils peuvent être alimentés à votre rythme et l’épargne est récupérable à tout moment. Pour vos projets plus lointains, en revanche, tout dépend de votre appétence au risque.

Si vous êtes un investisseur prudent, optez pour des livrets bancaires, des sicav monétaires, un compte à terme, un Plan d’Épargne Logement (PEL) ou une assurance vie en euros.

Si vous êtes plus stratège et êtes prêt à faire courir quelques risques à votre épargne pour obtenir un meilleur rendement, intéressez-vous plutôt aux obligations d’entreprises, et aux fonds en unités de compte (risque de perte en capital) de l’assurance vie qui mélangent à des degrés divers plusieurs classes d’actifs (produits monétaires, obligations, actions). Sans oublier l’immobilier pour le long terme : selon vos moyens, achetez des parts de Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) pour un rendement immédiat ou préférez l’investissement locatif à crédit pour un revenu différé. Dans cette optique, intéressez-vous aussi au Plan d’Épargne Retraite (PER) qui offre des avantages fiscaux non négligeables. Mais n’oubliez pas que les sommes investies dans ce produit d’épargne sont en principe bloquées jusqu’à la retraite.

Enfin, si la recherche de la performance est votre priorité, choisissez des placements présentant un fort potentiel de rendement, mais aussi une forte volatilité et un risque de perte élevé : actions, sicav « actions », fonds communs de placement « dynamiques » ou « offensifs », trackers… Tous peuvent être logés dans un compte titres et, pour certains, dans un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou une assurance vie. C’est une solution à privilégier pour limiter les prélèvements fiscaux.
 

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