Assurance vie : un moyen de financer les études des enfants

Un jeune étudiant dans un couloir de l’université

Les études supérieures coûtent de plus en plus cher. Souscrire un contrat d’assurance vie, notamment au nom de l’enfant, peut aider au financement d’un cursus d’enseignement supérieur.

Un coût important

Les frais d’inscription aux cursus supérieurs sont réputés peu chers en France. En réalité, tout dépend de la filière choisie. Alors que les études en BTS et en classe préparatoire publique sont gratuites (car proposées dans l’enceinte des lycées publics), les frais d’inscription pour l’année universitaire 2021-2022 s’élève à seulement 170 euros pour les DUT et les licences, 243 euros pour les masters, 380 euros pour les doctorats et 601 euros pour les écoles d’ingénieurs publiques. À chaque fois, des tarifs réduits sont appliqués pour les étudiants boursiers.

En revanche, les frais d’inscription sont nettement plus élevés si le jeune effectue son cursus dans un établissement d’enseignement supérieur privé. Ils peuvent atteindre jusqu’à 10 000 euros par an pour une école d’ingénieurs privée, 11 000 euros par an pour une classe préparatoire privée et 15 000 euros par an pour une école de commerce. Si l’étudiant suit des études dans une ville autre que celle de ses parents, il faut ajouter les dépenses de logement (loyer, eau, gaz, électricité, assurances, Internet), de transport, d’alimentation, d’habillement, de téléphone, de fournitures scolaires et de loisirs. En tout, cela peut représenter 10 000 euros par an.

Un étudiant peut ainsi « coûter » jusqu’à 25 000 euros par an. Sachant que les études supérieures durent généralement cinq ans en moyenne, la facture finale peut grimper à 125 000 euros. Une sacrée somme !

L’assurance vie : une solution au financement des études

Un contrat d’assurance vie constitue une bonne enveloppe pour financer les études supérieures de ses enfants. Ce placement n’est pas plafonné, contrairement au Livret A dont le cumul des versements ne peut excéder 22 950 euros. En outre, il rapporte davantage que le livret réglementé : le rendement moyen (net de frais de gestion, brut des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu) des fonds en euros est ressorti à 1,30% en 2020. La rémunération peut être supérieure si le contrat intègre des unités de compte (risque de perte en capital) investies majoritairement en actions et potentiellement plus performantes que le fonds en euros.

Le souscripteur peut effectuer des retraits (appelés « rachats ») à tout moment. Si l’assurance vie a été ouverte depuis plus de huit ans, les gains (intérêts et plus-values) issus des rachats partiels sont exonérés d’impôt à hauteur de 4 600 euros par an pour les personnes vivant seules et à hauteur de 9 200 euros par an pour les couples mariés ou pacsés déclarant leurs revenus en commun auprès de l’administration fiscale. Le capital (le cumul des versements) du rachat n’est, lui, carrément pas taxé. Ainsi, un parent célibataire et un parent marié peuvent respectivement donner, chaque année, plus de 4 600 euros ou plus de 9 200 euros à leur enfant étudiant, sans être imposés.

Souscrire un contrat au nom de l’enfant

Les parents ont également la possibilité de souscrire un contrat d’assurance vie au nom de leur enfant mineur. Ce contrat pourra être alimenté par les sommes d’argent reçues en cadeau par le jeune à Noël, pour ses anniversaires, sa communion ou la réussite à des examens (brevet des collèges, baccalauréat, permis de conduire...). Les parents peuvent également mettre en place des virements bancaires automatiques de leur compte en banque sur l’assurance vie de leur enfant. Cette régularité de versement permet à la fois de « lisser » l’effort d’épargne dans le temps (il est plus facile de verser 50 euros par mois, plutôt que 600 euros d’un coup par an) et de profiter de l’effet des « intérêts composés » (en l’absence de rachat, les intérêts perçus génèrent des intérêts supplémentaires).

Il est préférable que le contrat d’assurance vie soit ouvert avant le 10ème anniversaire de l’enfant. À 18 ans, le jeune pourra ainsi effectuer des rachats partiels à hauteur de 4 600 euros par an sans imposition. Dans le cas où le contrat d’assurance vie de l’étudiant a été alimenté par une donation (par exemple, de ses grands-parents), il est conseillé d’assortir le don d’un pacte conjoint. Ce document rédigé sous seing privé ou chez le notaire permet au donateur (celui qui effectue le don) d’avoir un droit de regard sur l’utilisation de la donation par le donataire (celui qui reçoit le don). Afin que le jeune ne soit pas tenté de dilapider le capital de son assurance vie à sa majorité, le pacte joint peut lui interdire de réaliser des rachats jusqu’à ses 25 ans ou uniquement si les sommes retirées servent au financement de ses études.

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