Quels sont les critères à regarder pour choisir un PER ?

Une personne regarde un contrat à la loupe

Le Plan d’Épargne Retraite permet de préparer financièrement sa retraite. Il est impératif d’être vigilant sur plusieurs points avant de souscrire ce placement qui est, sauf dans certains cas, bloqué jusqu’au départ à la retraite.

Le type de PER

Il existe deux types de Plan d’Épargne Retraite (PER) : le PER bancaire et le PER assurantiel. Ces deux placements ne disposent pas des mêmes avantages.

  • Le PER bancaire

Également appelé « PER d’investissement », il fonctionne comme un compte-titres (risque de perte en capital). Il intègre des actions et des parts de fonds investis dans des actions d’entreprises du monde entier. Outre les banques et les assureurs, les PER bancaires peuvent être commercialisés par les sociétés de gestion.

Le principal atout des PER d’investissement est qu’ils proposent des frais de gestion généralement moins élevés que ceux des PER assurantiels. En théorie, ils donnent également accès à un choix plus large de fonds.

En revanche, les PER bancaires ne disposent pas de fonds en euros dont le capital est garanti. En outre, les capitaux sont soumis aux règles successorales au décès du souscripteur. Ils entrent dans l’actif successoral du défunt et sont assujettis aux droits de succession (sauf pour le conjoint marié ou le partenaire de Pacs qui en sont exonérés).

  • Le PER assurantiel

Ce type de PER est distribué par les bancassureurs (les filiales assurance des banques), les assureurs, les mutuelles et les institutions de prévoyance. Le PER assurantiel est calqué sur le contrat d’assurance vie, à la différence que, comme pour le PER bancaire, les capitaux sont bloqués (hormis en cas d’accident de la vie et d’achat de la résidence principale) jusqu’au départ à la retraite du souscripteur et les versements volontaires sont déductibles (dans une certaine limite) au revenu imposable.

À l’image d’un contrat d’assurance vie multisupport, le PER assurantiel est composé d’un fonds en euros sécurisé (le souscripteur est assuré de récupérer son capital quoi qu’il arrive) et d’une ou de plusieurs unités de compte (UC) non garanties, mais potentiellement plus rémunératrices que le support en euros.

Il est considéré comme étant « hors succession ». Le souscripteur peut désigner, de son vivant, la ou les personnes qui percevront les capitaux du PER à son décès. Les bénéficiaires désignés n’ont pas besoin d’avoir de lien de parenté avec l’assuré. Les capitaux issus des primes versées avant les 70 ans du souscripteur sont transmis en franchise d’impôt à hauteur de 152 500 euros par bénéficiaire. L’abattement fiscal est réduit à 30 500 euros et est partagé, à parts égales, entre tous les bénéficiaires pour les capitaux issus des primes versées après les 70 ans du souscripteur décédé.

Les modes de gestion

Le mode de gestion des PER (bancaires et assurantiels) est, par défaut, la gestion pilotée (ou gestion par horizon). Une fois le profil d’investisseur déterminé en fonction de son appétence au risque et de son horizon de placement, une allocation d’actifs est fixée.

Cette allocation d’actifs évolue dans le temps. Pour « désensibiliser » le PER au risque, la part de l’encours investi dans le fonds en euros garanti augmente progressivement et automatiquement, tandis que diminue celle des unités de compte plus risquées mais potentiellement plus performantes.

Outre la gestion pilotée, il est préférable que le PER propose d’autres modes de gestion. Il peut s’agir de la gestion sous mandat, dans laquelle c’est un professionnel (généralement le gérant d’une société de gestion) qui s’occupe de l’allocation d’actifs (toujours selon le profil d’investisseur), et/ou la gestion libre, dans laquelle c’est le souscripteur qui gère lui-même son contrat.

Le mode de gestion peut changer en cours de contrat. Le souscripteur doit vérifier que ce changement n’entraîne pas de frais supplémentaires.

La diversité des fonds

Le nombre de fonds proposés dans le cadre du PER est un critère à regarder, a fortiori si le souscripteur opte pour la gestion libre. Ceci dit, il n’y a pas besoin non plus de plusieurs centaines de fonds différents. L’important est que toutes les classes d’actifs soient représentées. L’idéal est de disposer de fonds actions, de fonds obligataires (composés d’obligations), de fonds immobiliers (SCPI, OPCI, SCI) et de fonds de « private equity » (composés de titres d’entreprises non cotées).

Grâce à cette large palette de fonds, le souscripteur du PER va pouvoir diversifier son épargne. Or, la diversification permet de réduire les risques, tout en augmentant le potentiel de rendement du placement.

Le niveau des frais

Les frais viennent réduire le rendement réel du placement. Il est donc crucial que leur niveau ne soit pas trop élevé. Il faut distinguer :

  • Les frais en phase d’épargne : les frais sur versement, les frais annuels de gestion, les frais sur les unités de compte, les frais d’arbitrage (prélevé lors d’un transfert du fonds en euros à une UC ou inversement)
  • Les frais en cas de sortie en rentes viagères : les frais de conversion (transformation de l’encours du PER en rentes), les frais d’arrérage (prélevés sur chaque rente versée), les frais de gestion du fonds de rente.
À savoir : les PER commercialisés sur Internet proposent le plus souvent des niveaux de frais moindres.

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