Assurance vie : pourquoi faut-il souscrire le plus tôt possible ?

Un couple en train de gérer ses finances

Ouvrir un contrat d’assurance vie le plus tôt possible permet de bénéficier le plus tôt possible d’une fiscalité allégée pour vos gains. En effet, cet avantage fiscal est accessible après 8 ans de détention du contrat. Grâce aux supports en unités de compte (risque de perte en capital), l’épargnant peut ainsi valoriser son épargne dans la durée. L’assurance vie est également un outil de transmission patrimoniale avantageux, en particulier lorsque le capital est constitué avant 70 ans.

Pourquoi souscrire votre contrat d’assurance vie le plus tôt possible ?

La date du premier versement effectué sur un contrat d’assurance vie, quel que soit le montant, est importante. En effet, la date anniversaire du contrat est établie à partir de ce premier investissement. Au 8ème anniversaire du contrat d’assurance vie, l’épargnant peut effectuer 4 600 euros de retraits par an en franchise d’impôt sur le revenu (9 200 euros pour les couples marié ou pacsé).

Lorsque le montant prélevé est supérieur à cet abattement, les plus-values supplémentaires sont taxables. Dès lors, l’imposition peut être forfaitaire (le taux dépend alors de l’ancienneté du contrat, de la date des versements et de l’encours) ou au barème de l’impôt sur le revenu, si c’est plus intéressant. Quelle que soit la situation, l’épargnant s’acquitte des prélèvements sociaux (actuellement au taux de 17,2 %) sur ses gains. Ce paiement peut se faire, soit chaque année s’il détient un fonds en euros, soit au moment des retraits (aussi appelés rachats) sur le fonds en unités de compte.

À noter : L’argent placé sur un contrat d’assurance vie n’est pas bloqué. En effet, l’épargne est récupérable à tout moment. Le fonds en euros garantissant le capital versé, vous pouvez utiliser l’assurance vie pour vous constituer une épargne de précaution. Un retrait avant 8 ans sera simplement moins avantageux fiscalement.

 

Assurance vie : souscrire tôt pour diversifier vos avoirs et les gérer à long terme

Le fonds en euros garantit l’épargne en capital. Il est plutôt recommandé lorsque vous êtes amené à avoir besoin du capital investi dans un délai relativement court. Les unités de compte sont, quant à elles, plutôt recommandées quand l’horizon de placement est plus lointain. En contrepartie d’une prise de risque de perte en capital, le rendement potentiel à long terme peut être supérieur à celui du fonds euros. Ainsi, en épargnant tôt, vous pouvez diversifier vos avoirs grâce aux unités de compte investies dans différents types actifs financiers (Sicav, FCP…), ou immobiliers (SCPI, OPCI…), par exemple.

Quand vous déléguez la gestion de votre contrat, des professionnels de la finance choisissent pour vous les fonds dans lesquels investir. Pour cela, ils prennent en compte votre profil d’investisseur (prudent, équilibré, dynamique).

Lorsque votre contrat d’assurance vie s’inscrit dans la durée, vous pouvez souscrire un service d’arbitrage automatique. Cette option vous permet de sécuriser une partie de vos gains en transférant régulièrement les plus-values réalisées via les unités de compte vers le fonds en euros de votre contrat. Une autre option permet de limiter les risques de pertes en capital en procédant à la vente automatique de l’actif financier lorsque son prix atteint un prix bas préalablement défini.

Vous pouvez également choisir des fonds appelés « fonds à horizon ». Ils permettent de réduire peu à peu la part de vos investissements les plus dynamiques. Ainsi, au fil du temps, la répartition entre les fonds en unités de compte et les fonds euros évolue. La part de vos investissements à capital garanti est de plus en plus importante pour s’adapter à votre horizon de placement, votre départ en retraite, par exemple. Plus l’échéance approche, moins vous prenez de risque.

Protéger vos proches grâce à l’assurance vie

L’assurance vie n’est pas qu’un produit d’épargne. C’est également un outil de transmission patrimoniale avantageux, et « hors succession ». En effet, à votre décès, le capital épargné revient aux proches ou aux associations désignés dans la clause bénéficiaire de votre contrat, sans aucun droit de succession à payer jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire.

La part de capital dépassant ce montant est taxée forfaitairement à 20 % puis à 31,25 %. Toutefois, il existe une exception : lorsque vous versez plus de 30 500 euros sur votre contrat après l’âge de 70 ans, cette part est soumise aux droits de succession (à partager entre tous les bénéficiaires). Il est donc préférable d’épargner avant cet âge limite pour gratifier vos proches dans un cadre fiscal allégé.

A lire aussi...

L’assurance vie, un bon moyen pour anticiper sa succession

La souscription d’un contrat d’assurance vie répond à de nombreux objectifs. Au-delà…

Assurance vie : l’intérêt d’une bonne diversification grâce aux…

La diversification des modes gestion au sein des contrats d’assurance vie est…

Assurance vie : comprendre les frais au sein du contrat

Les contrats d’assurance vie supportent plusieurs types de frais, ponctuels et…