Les avantages de posséder plusieurs contrats d’assurance vie

Femme en train de faire ses comptes.

L’assurance vie présente de nombreux avantages : une fiscalité avantageuse, un investissement dans des actifs très divers et un large choix vis-à-vis du mode de gestion. Il est par ailleurs tout à fait envisageable d’être titulaire de deux contrats d’assurances vie, voire plus, et cela sans limite de plafond. Cette stratégie permet ainsi de multiplier les avantages de ce placement tout en améliorant la diversification du portefeuille.

Optimiser les avantages de l’assurance vie

ll n’existe pas de limite au nombre de contrats d’assurance vie qu’un épargnant peut souscrire. La détention de plusieurs contrats permet de mettre en place plusieurs scénarios de stratégie patrimoniale différente en fonction des objectifs fixés. Il est ainsi possible d’avoir un contrat très dynamique basé uniquement sur les unités de compte, un autre sur les fonds euros destiné à garantir le capital investi, un troisième dédié à l’optimisation fiscale ou à la préparation de la retraite…

Différents types de contrats : monosupports et multisupports

Les contrats d'assurance vie se divisent en deux catégories: les contrats monosupports ou multisupports. Dans le premier cas, 100 % de l’épargne est placée sur des fonds en euros. Dans le second, l’argent est réparti entre fonds euros et unités de compte en fonction de l’appétence au risque et des souhaits de l’investisseur.

Les fonds en euros garantissent la totalité du capital investi. Concernant les rendements, selon les estimations du cabinet Facts & Figures, ils devraient osciller en moyenne entre 1,6 et 2 % en 2022. Le Livret A a quant à lui rapporté 1,375 % net en moyenne sur la même année. Rappelons que le taux de rendement du Livret A est passé à 3 % depuis le 1er février 2023. Les fonds en euros vont donc avoir de plus en plus de mal à supporter la comparaison avec ce produit d’épargne que par le passé.

Pour donner plus de dynamisme à votre épargne, et également diversifier vos investissements, les contrats multisupports peuvent offrir un potentiel de rendement plus élevé, à condition d’accepter une part d’inconnue. En finance, risque et rendement vont en effet de pair. Un rendement potentiellement plus élevé implique des risques plus importants.

Les contrats multisupports donnent accès à un panel plus large de placements (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM), actions, obligations, parts de sociétés immobilières...). Ils permettent de profiter des opportunités de croissance de chacun de ces actifs tout en optimisant le couple rendement-risque. En finance, la diversification est une stratégie permettant de diminuer le risque en créant un portefeuille d’actifs décorrélés les uns des autres. La baisse d’un de ces actifs peut ainsi être compensée par la hausse d’un autre.

Bon à savoir : Si vous souhaitez combiner la sécurité des fonds en euros avec le dynamisme des unités de compte, vous pouvez opter à la fois pour un contrat monosupport et multisupport. Répartir le patrimoine sur plusieurs contrats permet ainsi de diversifier les supports d'investissement et d’espérer une optimisation des gains.

 

Différents types de gestion possibles

La gestion de l’assurance vie est à considérer avec attention. Dans le cas d’un contrat multisupport, la gestion peut être effectuée de différentes manières, soit en direct, soit en la confiant à un expert des marchés financiers. Une solution à mi-chemin entre les deux est également possible. Chacune a ses avantages. Voici les différentes méthodes :/p

  • La gestion libre : L’épargnant est en charge de tous les arbitrages concernant les fonds qu’il possède. Cette solution implique de suivre les marchés avec attention et d’avoir une bonne connaissance des différents supports (actions, Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM), Exchange Traded Fund (ETF)...).
  • La gestion sous mandat : Également appelée gestion pilotée, elle consiste à confier toutes les opérations d’arbitrage à des professionnels de la finance. Ces derniers procéderont aux décisions de vente et d’achat en fonction des évolutions de marché, et toujours en accord avec votre profil de risque (prudent, équilibré, dynamique). C’est une solution idéale pour les personnes ayant peu de temps à consacrer à cette pratique ou étant peu à l’aise avec la finance. Dans cette configuration, l’investisseur peut s’appuyer sur cette équipe de professionnels pour déléguer les décisions d’achat et de vente, ainsi que le choix des actifs.

La gestion conseillée : à mi-chemin entre la gestion libre et pilotée, elle permet de bénéficier des conseils de professionnels tout en gardant la main sur les décisions d’arbitrage. Là encore, des analystes financiers effectuent une veille sur l’ensemble des éléments pouvant faire varier les marchés : indicateurs économiques, décisions monétaires des banques centrales, publications d’entreprises... Leur expertise et leurs conseils permettent ainsi à l’investisseur de prendre les décisions les plus avisées. Autrefois réservée aux clients les plus fortunés, la gestion conseillée s’est démocratisée aujourd’hui. Elle est de fait accessible à la plupart des budgets.

Bon à savoir : détenir plusieurs assurances vie permet de multiplier les stratégies de gestion. Dans le cadre des contrats multisupports, une partie de l’épargne peut être placée en gestion sous mandat afin de profiter de l’expérience de conseillers pour maximiser les rendements dans le respect du profil de l’investisseur. Dans le même temps, un ou plusieurs autres contrats en gestion libre peuvent aussi être détenus pour profiter au mieux du dynamisme des unités de compte grâce à une approche d’investissement dynamique.

 

Fiscalité et succession : l’assurance vie a des atouts

Avec l’assurance vie, la fiscalité applicable au retrait, qu’il soit partiel ou total, est optimale après 8 ans. Ainsi, l’abattement fiscal est de 4 600 euros sur les gains pour une personne, quel que soit le nombre de contrats d’assurance vie détenus par un même assuré.

L'assurance vie demeure également particulièrement intéressante pour transmettre un capital aux personnes souhaitées. Chaque contrat comporte ainsi une « clause bénéficiaire », dans laquelle le détenteur du contrat désigne librement la ou les personnes qui recevront le capital au moment du décès. En d’autres termes, il est possible de transmettre des sommes d’argent à toute personne héritière (privilégier un fils à sa fille par exemple) mais également non-héritière, c’est-à-dire tout individu n’ayant aucun lien de parenté. En revanche, l’assurance vie ne permet pas de contourner totalement les droits de successions. La part des héritiers réservataires doit être respectée.

Ce dispositif est exonéré de droits de succession pour un bénéficiaire jusqu'à 152 500 euros par parent et par enfant en cas de décès. Il faut pour cela avoir dûment désigné la ou les personnes qui recevront le capital dans la clause bénéficiaire inscrite au contrat.

Bon à savoir : l’assurance vie permet de désigner un ou plusieurs bénéficiaires. Or plutôt que d’avoir une clause bénéficiaire avec des répartitions complexes, la détention de plusieurs contrats facilite la gestion puisque chacun d’entre eux est désigné dans une assurance vie spécifique. Cela a un double avantage : les bénéficiaires ne connaissent pas les sommes que les autres sont censés recevoir et le déblocage des liquidités est plus rapide. Il n’est en effet pas nécessaire d’attendre les pièces justificatives de chacun d’entre eux pour débloquer le capital. Une gestion facilitée peut être un vrai plus dans le cadre des transmissions familiales.

 

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