Funérailles écologiques: organiser des obsèques écoresponsables

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C’était un sujet tabou il y a quelques années encore mais aujourd’hui, la question se pose plus naturellement : comment organiser des funérailles propres et sans impact sur l’environnement ? Très développé au Royaume-Uni où il existe près de 300 cimetières naturels, le concept des funérailles écologiques entre progressivement dans les mœurs françaises. Prévago vous donne quelques conseils pour réduire votre empreinte écologique même après votre décès.

Privilégiez la crémation

Au moment du décès, quel type de funérailles choisir ? Si elle nécessite l’utilisation de 27 litres d’essence et rejette plus de CO2 dans l’atmosphère, la crémation reste plus écologique que l’inhumation. Et pour cause : à raison d’un mètre cube pour la fabrication de six cercueils, la consommation de bois a un énorme impact sur notre environnement. De plus, pour conserver le corps du défunt avant la mise en bière, les pompes funèbres injectent des composants comme le formaldéhyde qui s’infiltrent dans la terre et polluent le sol. Au Canada, une nouvelle solution beaucoup moins énergivore voit le jour : l’aquamation, un procédé de crémation par l’eau qui pourrait bientôt exister en France. Tout comme la promession qui permet de réduire le corps en de très fines particules.

Le carton pour votre cercueil

Le marché des cercueils s’est étoffé ces dernières années et un matériau devient de plus en plus prisé : le carton. Alors qu’un cercueil en bois met près de deux heures, le carton ne met que 45 minutes à être brûlé. Solide et écologique, il présente l’avantage d’être peu onéreux avec un prix moyen de 300 euros. Le capiton funéraire est fabriqué à base de fécule de pomme de terre tandis que la colle utilisée est faite d’amidon de maïs. Si vous optez pour une inhumation dans un cercueil, il existe d’autres matériaux biodégradables comme le bambou, l’osier. Idem pour les urnes fabriquées en roseau, en céramique ou en verre.

Stèle : et si on la remplaçait ?

Pour aller plus loin dans sa démarche écologique, il s’agit de remplacer la traditionnelle pierre tombale par des moyens plus naturels. Le bois, le papier ou le cuir sont des matériaux à privilégier si vous souhaitez installer une stèle. Mais ce n’est pas une obligation : vous pouvez tout à fait envisager de remplacer la stèle funéraire par une végétation comme un arbuste ou des fleurs, ou tout autre monument funéraire.

Écologique et économique

Enfin, les funérailles écologiques offrent également un impact réduit au niveau du portefeuille. Il suffit de se rendre à la nécropole de Souché (près de Niort) pour s’en rendre compte. Inauguré en 2014, le premier cimetière écologique de France de 4 000 m2 n’abrite ni caveau, ni pierre tombale, encore moins de cuve bétonnée. Le prix des obsèques et la concession (de 15 à 30 ans) oscillent entre 1 500 et 2 500 euros, au lieu de 3 400 euros en moyenne pour l’organisation d’obsèques non écologiques. Il est également envisageable de conjuguer écologie et économie à travers une sépulture en propriété privée. Il peut s’agir d’un jardin ou d’un parc. Cette démarche exceptionnelle se fait auprès du préfet du département où se situe la propriété. Pas de doute : les funérailles écologiques sont promises à un avenir durable !

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