La crise sanitaire n'a pas freiné la générosité des Français

Des mains tiennent un coeur

Un peu plus d’une personne sur quatre a effectué au moins un don à un organisme caritatif depuis le début de l'année, une période qui intègre l’épidémie de coronavirus.

Une augmentation du nombre de dons

Le Covid-19 n’a pas empêché les Français d’être généreux. Selon une enquête dévoilée le 4 juin 2020 et réalisée par l’institut Ipsos auprès de 1 500 individus âgés de 18 ans et plus pour le compte de la Fondation des Apprentis d’Auteuil, 26 % des personnes interrogées déclarent avoir effectué au moins un don d’argent à une association ou un organisme caritatif depuis le 1er janvier.

Durant cette période qui comprend l’épidémie de coronavirus, dont les six semaines de confinement, le pourcentage de donateurs atteint même 61 % chez les « hauts revenus ». Cette catégorie regroupe les foyers déclarant plus de 120 000 euros de revenus par an à l’administration fiscale.

Des montants plutôt en hausse

Un mouvement qui ne devrait pas retomber avec le déconfinement : près de la moitié (48 %) des sondés ont l’intention de donner au second semestre. Le ratio grimpe à 77 % chez les hauts revenus. En cumulant les réponses, 51 % des déclarants ont ou vont réaliser un don à une œuvre philanthropique cette année. Soit le même niveau que l’an passé. Là encore, les ménages aisés se distinguent puisqu’ils seront 82 % à donner en 2020, contre 77 % en 2019.

L’année dernière, les dons se sont élevés en moyenne à 300 euros et à 2 140 euros chez les hauts revenus. Plus de la moitié (52 %) des personnes sondées pensent donner un montant équivalent en 2020, voire supérieur pour 25 % d’entre elles. Les particuliers argentés envisagent d’effectuer à 31 % des dons analogues cette année et à 49 % des dons plus élevés. Cette générosité grandissante n’est guère intéressée : à peine 27 % des répondants savent que le plafond de la réduction d’impôt pour les organismes d’aide aux personnes en difficulté (qui leur fournit gratuitement des repas, un logement ou des soins) a été augmenté.

Une réduction d’impôt plus élevée dans certains cas

La deuxième loi de finances rectificative, promulguée le 26 avril au Journal Officiel, prévoit en effet que, compte tenu de la crise sanitaire, 75 % du montant des dons effectués entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 à ces organismes peuvent être déduits de l’impôt sur le revenu (IR) dans la limite de 1 000 euros, au lieu de 552 euros. Les personnes, qui donnent cette année aux Restos du Cœur, à la Croix-Rouge, au Secours Populaire, à Action contre la faim, à Médecins sans frontières ou encore à la Fondation Abbé Pierre, pourront ainsi bénéficier d’une réduction maximale de 750 euros sur l’IR à payer sur leurs revenus perçus en 2020 et déclarés au printemps 2021.

La fraction supérieure à cette « réduction Coluche » (en référence au fondateur des Restos du Cœur), c’est-à-dire au-delà des 1 000 premiers euros, donne droit, comme d’habitude, à une réduction d’impôt équivalente à 66 % du montant dans la limite de 20 % des revenus imposables. Cette réduction s’applique sur l’ensemble de la somme donnée pour les dons aux associations et fondations reconnues d’utilité publique qui ne sont pas des organismes d’aide aux personnes.

À savoir : si les contribuables n’ont plus besoin de joindre les reçus fiscaux de leurs dons à leur déclaration de revenu, ils doivent être en capacité de les présenter en cas de contrôle fiscal.

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