Retraite : les différents âges de départ

Un couple de seniors sur un ponton au bord d’un lac

Hormis dans certains cas, les Français ne peuvent pas liquider leurs droits de retraite obligatoire avant 62 ans. Travailler jusqu’à 67 ans permet aux assurés qui ne disposent pas de tous leurs trimestres de ne pas subir de décote. Les salariés peuvent être mis à la retraite par leur employeur à partir de 70 ans.

62 ans : l’âge minimum de départ à la retraite

L’âge légal de départ à la retraite (appelé « âge d’ouverture des droits » dans la fonction publique), c’est-à-dire l’âge à partir duquel les Français sont autorisés à liquider leurs droits de retraite obligatoire, est fixé à 62 ans pour les assurés nés à compter du 1er janvier 1955. Ces derniers ne peuvent donc pas prendre leur retraite avant leur 62ème anniversaire.

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Passé l’âge légal, les assurés peuvent décider de continuer à travailler. Ce choix est particulièrement pertinent pour les actifs qui ne respectent pas leur durée d’assurance, soit le nombre de trimestres de cotisation vieillesse requis pour percevoir une pension complète (sans minoration) qui varie en fonction de l’année de naissance. À titre indicatif, les assurés nés en 1955 doivent avoir validé 166 trimestres (41,5 années de cotisation), contre 172 trimestres (43 ans de cotisation) pour ceux nés à partir de 1973.

Si l’actif ne justifie pas de sa durée d’assurance au moment de son départ à la retraite, il se verra appliquer un abattement, appelé « décote », sur le montant de sa pension de base de 1,25% par trimestre manquant. La décote ne peut excéder 20% (l’équivalent de 25 trimestres manquants).

Depuis le 1er janvier 2019, les salariés nés à compter du 1er janvier 1957 et qui disposent de leur durée d’assurance doivent cotiser quatre trimestres de plus pour ne pas subir de « malus » sur leurs pensions complémentaires. Dans le cas contraire, leur retraite Agirc-Arrco est minorée de 10% pendant trois ans.

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Les agents appartenant à la catégorie dite « active » de la fonction publique - des emplois présentant « un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles » - peuvent partir à la retraite à 57 ans, voire 52 ans pour certains (policiers, surveillants pénitentiaires, contrôleurs aériens, égoutiers...). Pour bénéficier de ce départ anticipé, ils doivent justifier d’une durée minimum dans l’emploi relevant de la catégorie active. Celle-ci varie, selon l’emploi, de 12 à 27 ans.

Enfin, il existe des dispositifs de retraite anticipée réservés à certains actifs. Le plus connu et le plus répandu est celui des « carrières longues ». Les assurés, qui respectent leur durée d’assurance et ont validé au moins cinq trimestres avant leurs 20 ans, ont la possibilité de liquider leurs droits à 60 ans. Des dispositifs de retraite anticipée sont également prévus pour les travailleurs handicapés, exposés à l’amiante ou encore ayant exercé un métier pénible.

67 ans : l’âge d’annulation de la décote

L’âge de retraite à taux plein (ou « âge d’annulation de la décote » dans la fonction publique) correspond à un âge à partir duquel la décote est automatiquement supprimée, même si l’assuré n’a pas tous ses trimestres. Il est fixé à 67 ans pour les actifs du secteur privé (salariés, travailleurs indépendants, professions libérales) nés à partir de 1955 et pour les fonctionnaires « sédentaires » nés à partir de 1958 ; à 62 ans pour les fonctionnaires « actifs » nés à partir de 1960 ; à 57 ans pour les fonctionnaires « super actifs » nés à partir de 1965.

À compter de 67 ans, un employeur peut demander à un salarié s’il compte prendre sa retraite. Mais il ne peut pas le forcer à partir. Si le salarié n’a pas répondu favorablement, l’employeur peut lui poser la question tous les ans jusqu’à son 69ème anniversaire.

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70 ans : l’âge de retraite d’office

À partir de 70 ans, un employeur peut mettre un salarié à la retraite. Ce dernier ne peut pas refuser cette mise à la retraite d’office. Étant son propre patron, un travailleur indépendant ou un professionnel libéral peut décider de continuer à travailler après 70 ans.

L’âge limite d’activité est normalement fixé à 67 ans pour les fonctionnaires sédentaires et à 62 ans pour les fonctionnaires actifs et super actifs. Toutefois, les agents peuvent demander à travailler au-delà s’ils ne disposent pas de leur durée d’assurance, ont des enfants à charge ou occupent un emploi de direction.

Couple avec enfant en train de jouer.

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