Investissement de l’épargne : retour sur ce qu’il s’est passé en 2018

L'épargne en 2018 : placements et investissements

Que s’est-il passé en 2018 pour l’épargne ? Quels ont été les investissements privilégiés par les Français ? Entre les mesures fiscales mises en œuvre par le gouvernement, l’inquiétude des retraités et les rendements des produits financiers, retour en accéléré sur une année chargée.

Les mesures fiscales : ce qui a changé pour les particuliers en 2018

L’année 2018 a démarré par la mise en place effective des mesures instaurées par la loi de finances : le prélèvement forfaitaire unique, l’impôt sur la fortune immobilière et la taxe d’habitation.

Le PFU, un seuil unique de 30 % pour tous

Le gouvernement a décidé d’un prélèvement forfaitaire unique pour les plus-values de cession mobilières et les revenus mobiliers touchés en 2018 (dividendes, sicav, FCP, obligations, livrets d’épargne bancaire, etc.). Ce taux global appliqué à 30 % comprend l’impôt à 12,8 % et les prélèvements sociaux qui ont grimpé de 15,5 % à 17,2 %. En revanche, les différents abattements jusqu’alors en vigueur ont été supprimés.

Le PFU exclut les PEA, l’épargne salariale, les PEL de moins de 12 ans, les CEL souscrits avant 2018 et les contrats d’assurance vie pour les primes versées avant le 27 septembre 2017. Les livrets réglementés en sont exonérés (Livret A, LDDS, Livret Jeune, Livret Bleu, LEP), ce qui leur permet d’être les seuls produits d’épargne qui sont à la fois entièrement exemptés d’impôts et de prélèvements sociaux.

PFU : quel impact sur l’assurance vie ?

Les contrats d’assurance vie font figure de cas spécifiques par rapport à l’application du PFU. Les principales règles à connaître sont les suivantes :

  • Les primes versées avant le 27 septembre 2017 sont soumises à l’imposition au barème de l’IR ou à l’imposition au titre du PFU. En optant pour ce dernier, l’imposition s’élève, selon la durée du contrat, à 35 % (rachat avant 4 ans), 15 % (rachat entre 4 et 8 ans) ou 7,5 % (rachat après 8 ans) ;
  • Les primes versées à partir du 27 septembre 2017 sont soumises au PFU de 30 % pour les rachats avant 8 ans, ou à l’imposition à l’IR. Pour les primes versées après 8 ans :
  • pour les sommes versées sur l’assurance vie inférieures à 150.000 euros, l’imposition au PFU est de 7,5 %, soit 24,7 % avec les prélèvements sociaux ;
  • pour les versements sur l’assurance vie supérieurs à 150.000 euros, l’imposition au PFU est de 7,5 % pour la tranche inférieure à 150.000 (soit 24,7 % au total)euros et de 12,8 % pour la tranche supérieure (soit 30 % au total).

L’abattement annuel sur les gains de l’assurance vie est conservé : 4.600 euros pour une personne seule, 9200 euros pour un couple.

 

Création de l’IFI et fin progressive de la taxe d’habitation

La loi de finances 2018 a entériné la transformation de l’impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Les biens qui entrent dans le calcul de l’IFI sont les actifs immobiliers possédés au 1er janvier de l’année concernée, dont les logements mais aussi les titres de SCPI et OPCI, y compris ceux détenus dans l’assurance vie. En revanche, l’exonération du dispositif de l’immobilier professionnel demeure. En 2018, le niveau d’imposition s’établissait à 1,3 million d’euros de patrimoine net, avec un abattement de 30 % sur la résidence principale.

Les locataires auront également vu baisser leur taxe d’habitation, appelée à disparaître entièrement en 2020. Pour l’heure, seuls les contribuables présentant un revenu annuel de 30.000 euros pour une part (2.500 euros nets par mois) y ont droit, soit 80 % des Français. Une extension à tous les revenus est toujours envisagée. Le dégrèvement par rapport à la taxe d’habitation de 2017 a été de 30 % (65 % en 2019). Notons enfin la restriction du périmètre du dispositif Pinel, niche fiscale permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt jusqu’à 21 % du prix du bien immobilier, à condition que l’investissement vise à un logement neuf éligible sur une durée de 12 ans.

Épargne et placements : les principaux faits de l’année 2018

La hausse de la CSG de 1,7 point a mis en lumière une partie de la population française jusqu’alors silencieuse : les retraités. Ont alors surgi des débats, plusieurs thématiques comme la manière de mieux épargner pour s’assurer une bonne retraite et la façon d’anticiper les situations de dépendance.

Les Français et l’investissement en 2018

L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a planché sur l’épargne et l’investissement des Français en créant son baromètre dédié. Voici ce qu’il en est ressorti :

  • un tiers des Français dit épargner régulièrement, la moitié occasionnellement ;
  • 48 % des actifs épargnent pour leur retraite ;
  • plus de la moitié refusent les placements à risque ;
  • deux tiers ne font pas confiance aux marchés boursiers mais 3 sur 10 s’y intéressent.

Si les épargnants français en 2018 ont continué de privilégier les livrets d’épargne réglementés, pourtant peu rentables, et les contrats d’assurance vie investis en fonds en euros garantis, un mouvement en faveur des contrats d’assurance vie multisupports investis en unités de compte (non garanties en capital) est bien réel. La FFA indique qu’entre début janvier et fin octobre 2018, la collecte est de 117,8 milliards d’euros (contre 111,8 milliards d’euros sur la même période l’an passé). Les sommes versées sur les supports en unités de compte atteignent 33,2 milliards d’euros (28 % des cotisations).

Les inquiétudes autour des questions de retraite et de dépendance

Outre l’épargne de précaution en cas d’imprévus, les Français préparent surtout leur passage à la retraite associé à juste titre à une perte de pouvoir d’achat. En 2016, selon la dernière étude de la Drees publiée en février 2018, l’âge de la retraite était de 62 ans et 1 mois pour les femmes et de 61 ans et 6 mois pour les hommes. Conséquence de la réforme de 2010 : l’âge de départ à la retraite a augmenté de 1 an et 4 mois en l’espace de 6 ans seulement. Alors quels sont les placements financiers sur lesquels se positionnent les futurs retraités ? Réponses : l’assurance vie, le Perco et l’immobilier locatif.

Une étude chiffrait à 74 % les actifs inquiets pour leurs retraites (+3 points), mais surtout une crainte accrue chez les retraités eux-mêmes (61 %, + 11 points), suite à la hausse de la CSG de 1,7 point. Derrière ces revendications se dévoilent d’autres appréhensions : la prise en charge de la dépendance, le paiement des frais de santé, le coût du maintien au domicile ou encore la reconnaissance des aidants familiaux. Autant d’interrogations qui trouvent écho dans le fait de souscrire une assurance prévoyance venant compléter les primes de l’Assurance maladie.

 

Quels étaient les placements judicieux en 2018 ?

Pour faire fructifier son épargne, les placements immobiliers en 2018 étaient recommandés. Pourtant, des produits plus classiques garantissent un ratio rendement/sécurité performant, comme l’ont démontré les contrats d’assurance vie de la MIF.

La pierre papier mieux que la Bourse

Pour préparer sa retraite ou tout simplement se constituer un patrimoine financier, l’année 2018 a notamment porté les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) dont le rendement a conquis nombre d’investisseurs. Ses atouts : bénéficier de la dynamique de l’immobilier professionnel locatif, se positionner sur des produits au rendement moyen de 4,44 % en 2017 (source Aspim) et profiter d’une grande accessibilité (à partir de 300 euros).

L’achat de SCPI peut se faire en direct ou en les plaçant, entre autres, sur des contrats d’assurance vie. Parmi les produits plébiscités, on peut aussi mentionner les organismes de placement collectif en immobilier (OCPI). Ces véhicules intermédiaires entre les SCPI et les unités de compte permettent de moins dépendre de la volatilité des marchés boursiers.

 

Les contrats d’assurance vie de la MIF primés

Les fonds en euros garantis de l’assurance vie restent un bon placement même si le rendement moyen servi en 2017 n’était que de 1,8 %, flirtant avec l’inflation. À ce titre, la MIF a su tirer son épingle du jeu comme l’illustrent les nombreuses récompenses décernées cette année :

  • Victoire d’Or 2018 des Victoires de l’assurance vie du particulier pour son Compte Épargne Libre Avenir Multisupport (2,3550 % nets de frais de gestion et hors prélèvements fiscaux et sociaux, en 2018 sur le fonds en euros) ;
  • Grand Prix de l’assurance vie 2018 du magazine Mieux Vivre Votre Argent pour la 5e fois consécutivement dans la catégorie fonds en euros avec le contrat Compte Épargne Transmission (rendement de 12,6 % entre 2014 et 2017) ;
  • Trophée d’Or 2018 des contrats d’assurance vie de la revue Le Revenu pour le Compte Épargne Transmission (frais de gestion de 0,35 %, parmi les plus bas du marché).

Attention : Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs.