Épargne de précaution ou d’investissement : les différences

Une femme tient dans ses mains une tirelire en forme de cochon et une petite maison

Il existe deux grands types d’épargne : l’épargne de précaution et l’épargne d’investissement. Elles répondent à des besoins financiers et à des horizons de placement totalement différents, ce qui les rend complémentaires.

L’épargne de précaution pour les dépenses imprévues

L’épargne dite « de précaution » est un matelas financier, destiné à faire face à des dépenses imprévues, comme une réparation automobile, le changement d’une machine à laver ou un arriéré d’impôt à honorer. Ce pécule, qui doit représenter entre trois et six mois de salaires, évite de devoir piocher dans son compte courant au risque d’être à découvert et payer ainsi de coûteux agios bancaires ou de devoir contracter un crédit à la consommation, dont le taux d’intérêt est généralement élevé.

L’épargne de précaution doit être logée dans un placement « liquide », c’est-à-dire qui permet d’effectuer facilement et rapidement des versements et des retraits de sommes d’argent du montant que l’on souhaite. Il doit également être sécurisé afin d’éviter toute mauvaise surprise. Pour toutes ces raisons, les livrets d’épargne réglementée, tels que le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), apparaissent comme les placements les plus adaptés à l’épargne de précaution. Ils offrent une grande liquidité, le capital (le cumul des versements) est garanti par l’État et les intérêts annuels sont définitivement acquis. Cerise sur le gâteau : les intérêts ne sont assujettis ni à l’impôt sur le revenu, ni aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS, prélèvement de solidarité) à 17,2%.

En revanche, on ne peut détenir qu’un seul Livret A ou LDDS. En outre, ces livrets défiscalisés sont plafonnés (22 950 euros pour le Livret A, 12 000 euros pour le LDDS) et proposent une rémunération très faible (0,5% pour les deux). L’alternative peut être de souscrire un fonds en euros. Ce support de l’assurance vie est totalement liquide et non plafonné. Son capital est garanti par l’assureur et ses intérêts annuels sont définitivement acquis grâce à « l’effet cliquet ». Surtout, son rendement (net de frais de gestion, mais brut d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux) s’est situé, en moyenne, à 1,3% en 2020 (les rendements passés ne présagent pas des rendements futurs), selon les données de la Fédération française de l’assurance (FFA).

L’épargne d’investissement pour les projets de vie

L’épargne d’investissement vise à soutenir des projets personnels, comme l’acquisition de la résidence principale, le financement des études supérieures des enfants ou la préparation à la retraite. Elle s’inscrit donc dans le moyen et long terme, tandis que l’épargne de précaution répond à des problématiques sur le court terme.

L’assurance vie fait figure de placement privilégié pour l’épargne d’investissement. Non seulement les gains (intérêts et plus-values) ne sont quasiment pas imposés au bout de huit ans (pas d’imposition à hauteur de 4 600 euros par an pour un célibataire ou de 9 200 euros par an pour un couple marié ou pacsé), mais les unités de compte (UC) (risque de perte en capital) sont principalement investies dans des fonds eux-mêmes composés d’actions d’entreprises. Or, les actions sont la classe d’actifs qui rapporte le plus sur le long terme. Les UC, qui peuvent également être investies dans l’immobilier via des parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), permettent de diversifier son épargne et d’aller chercher du rendement, là aussi sur le long terme.

Enfin, la gestion sous mandat est particulièrement bien adaptée à l’épargne d’investissement. Ce mode de gestion consiste à déléguer la gestion de son contrat d’assurance vie en fonction de son profil de risque, mais aussi justement de son horizon de placement…

 

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