Comment préparer sa retraite avec l'assurance vie

Des hommes, femmes et enfants se promènent au bord de la mer en se tenant par la main

L’assurance vie permet de se constituer, à son rythme, un revenu bienvenu pour compenser la baisse de niveau de vie à la retraite. Au départ de la vie professionnelle, le contrat peut être dénoué, avec - une fiscalité avantageuse - en capital en une ou plusieurs fois, ou en rentes viagères servies jusqu’au décès.

Se constituer facilement un complément de revenu à la retraite

L’assurance vie est un placement « liquide », c’est-à-dire que l’on peut effectuer des versements et des retraits (appelés « rachats ») quand on veut et du montant que l’on souhaite. En outre, le contrat n’est pas plafonné, contrairement au Livret A dont le cumul des versements ne peut excéder 22 950 euros. Un souscripteur peut ainsi placer, sans problème, les sommes perçues à l’occasion de la vente d’un bien immobilier ou d’un héritage. Un salarié peut également y loger ses primes et l’indemnité de fin de carrière qu’il percevra lorsqu’il partira à la retraite.

En vue de la préparation à la retraite, il est toutefois conseillé de réaliser des versements réguliers sur son assurance vie. Non seulement cette régularité rend l’effort d’épargne moins conséquent (il est plus facile de verser 100 euros tous les mois, plutôt que 1 200 euros une fois par an), mais elle permet aussi de capitaliser sur les gains. Si le souscripteur n’effectue pas de rachat, les intérêts annuels du fonds en euros vont être calculés sur un capital majoré des intérêts précédents et ainsi de suite. C’est l’effet « boule de neige » des intérêts composés. Pour s’assurer des versements réguliers, le mieux est de mettre en place des virements automatiques de son compte en banque sur son contrat d’assurance vie.

Sortir en capital, en rachats programmés ou en rentes viagères

L’assurance vie propose différentes sorties à la retraite. Le néo-retraité peut décider de récupérer ses fonds d’un coup. Attention : un tel rachat total entraîne la fermeture automatique du contrat. Le senior peut aussi racheter son assurance vie en plusieurs fois. Avantage des rachats partiels : les capitaux restants continuent de générer des intérêts sur le fonds en euros et de potentielles plus-values sur la ou les unités de compte (UC) (risque de perte en capital). Mieux : le souscripteur a la possibilité de programmer des rachats partiels à compter de son départ à la retraite. Il percevra alors, à des dates fixées à l’avance, une fraction des capitaux de son contrat dont il aura défini le montant.

La majorité des contrats d’assurance vie proposent une sortie en rentes viagères à la retraite. Il s’agit d’une somme calculée en fonction de l’encours du contrat et de l’espérance de vie du souscripteur qui lui sera versée régulièrement (tous les mois, trimestres ou semestres) « à vie ». Le retraité est ainsi assuré de percevoir un complément à ses pensions de retraite jusqu’à son décès.

À savoir : contrairement à un capital, une rente ne peut être léguée aux héritiers. Toutefois, il est généralement possible de souscrire une option (payante) de réversion. En fonction de l’option choisie, le bénéficiaire désigné par le souscripteur perçoit tout ou partie de la rente de l’assuré décédé.

 

Profiter d’une imposition allégée

Si le souscripteur a ouvert son contrat d’assurance vie plus de huit ans avant son départ à la retraite, il pourra bénéficier d’avantages fiscaux particuliers. Lorsqu’il effectuera des rachats à la retraite, les gains (intérêts du fonds en euros, plus-values des UC) ne seront pas imposés à hauteur de 4 600 euros par an s’il est célibataire ou de 9 200 euros par an s’il est marié ou pacsé. En outre, la fraction supérieure à ces abattements sera taxée à 24,7 % (7,5 % de prélèvement forfaitaire libératoire + 17,2 % de prélèvements sociaux), en lieu et place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30 % (12,8 % de prélèvement d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux).

Les rentes servies dans le cadre de l’assurance vie profitent du régime avantageux des rentes viagères à titre onéreux (RVTO). Seule une part de la rente, fixée en fonction de l’âge à partir duquel le rentier a perçu sa première prestation, est soumise à l’impôt sur le revenu. Si le retraité a commencé à toucher sa rente entre 60 et 69 ans, à peine 40 % du montant de la rente annuelle sera imposée. Avec une première rente perçue à partir de 70 ans, le taux tombe à 30 %.

À savoir : les prélèvements sociaux à 17,2 % sont appliqués uniquement sur la part imposable de la rente.

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