Les avantages de l’assurance vie par rapport au Livret A

Deux hommes font un bras de fer

On oppose souvent le Livret A et l’assurance vie. Pourtant, la seconde offre de nombreux atouts par rapport au premier.

Une souscription illimitée

La réglementation autorise la détention d’un seul Livret A par personne. Un épargnant peut, à l’inverse, posséder autant de contrats d’assurance vie qu’il le souhaite. Il est d’ailleurs conseillé de souscrire un nouveau contrat après 70 ans afin de faciliter l’application des règles successorales de l’assurance vie (voir plus loin).

Aucun plafond de versements

Les versements effectués sur un Livret A ne peuvent excéder 22 950 euros. L’assurance vie n’est, elle, pas plafonnée. Le souscripteur peut alimenter son contrat, sans limitation.

Un rendement plus élevé

Comme tous les livrets d’épargne réglementée, le taux d’intérêt du Livret A est fixé par le gouvernement. Il est normalement recalculé deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Toutefois, le gouvernement peut décider de le geler pour des raisons économiques ou politiques. Depuis 2018, la rémunération du Livret A ne peut être inférieure à 0,5 %. Ce taux est appliqué depuis le 1er février 2020. L’inflation se situant actuellement autour de 1 %, le rendement réel du Livret A est donc négatif, ce qui signifie que l’épargnant perd de l’argent.

Le taux d'intérêt du fonds en euros de l’assurance vie est déterminé par l’assureur qui commercialise le contrat. Selon les dernières données de la Fédération française de l’assurance (FFA), le rendement moyen (net de frais de gestion, mais brut des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu) de ce support sécurisé (le capital est garanti comme pour le Livret A) est ressorti à 1,3 % en 2020.

Surtout, la rentabilité d’un contrat d’assurance vie peut être potentiellement augmentée s’il intègre une ou des unités de compte (UC) (risque de perte en capital). Majoritairement investis dans des actions, ces supports risqués (ils n’offrent pas de garantie sur le capital) profitent du dynamisme des marchés financiers. Ainsi, entre le 1er janvier et le 30 avril 2021, la performance moyenne des UC s’est élevée à 4,3 %, d’après les statistiques publiées par la FFA le 31 mai 2021.

Une diversification de l’épargne

Grâce aux UC, le souscripteur d’une assurance vie peut diversifier son épargne, ce qui lui permet de réduire les risques de perte, tout en augmentant le potentiel de rendement de son placement. Outre les actions, ce support d’investissement peut être investi dans des obligations, du monétaire (bons au Trésor...), de l’immobilier (SCPI, OPCI, SCI) ou encore dans le « private equity » (titres d’entreprises non cotées).

Une sortie possible en rentes

Le souscripteur a la possibilité de dénouer son contrat d’assurance en rentes viagères. Cette somme, calculée en fonction des fonds logés dans le contrat et de l’espérance de vie de l’assuré, présente l’avantage d’être versée de manière régulière jusqu’au décès. Le Livret A ne propose pas de sortie en rentes.

Une fiscalité successorale avantageuse

L’assurance vie ne fait pas partie de la succession. Le souscripteur peut désigner la ou les personnes de son choix qui percevront les capitaux du contrat à son décès. Attention : l’assurance vie ne peut pas être utilisée pour déshériter ses enfants. Par ailleurs, si les primes du contrat sont « manifestement exagérées » par rapport au revenu et au patrimoine du défunt, ses héritiers peuvent demander à la justice de réintégrer les capitaux dans la succession.

Chaque bénéficiaire désigné reçoit les capitaux issus des primes versées avant les 70 ans du souscripteur en franchise d’impôt à hauteur de 152 500 euros. Au-delà de cette somme, les 700 000 euros suivants sont taxés à 20 % et à 31,25 % pour la fraction supérieure à 700 000 euros. L’abattement fiscal tombe à 30 500 euros pour les capitaux issus des primes versées après 70 ans et est commun à tous les bénéficiaires (partagé à parts égales). La fraction supérieure à l’abattement est assujettie aux droits de succession.

Les capitaux logés dans un Livret A entrent, eux, dans l’actif successoral. Ils sont légués en priorité aux enfants et au conjoint survivant. Ils sont soumis aux droits de succession qui varie selon le lien de parenté d’avec la personne décédée. L’époux, l’épouse ou le partenaire de Pacs (à condition d’avoir été désigné[e] comme héritier par le défunt ou la défunte dans leur testament) sont exonérés de frais successoraux.

 

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