Assurance vie : les unités de compte ont la cote !

Des tirelires en forme de cochons forment un troupeau.

La faiblesse des taux d’intérêt a pesé, ces dernières années, sur la rémunération des fonds en euros. Résultat, l’intérêt des épargnants se fait plus marqué pour les Unités de Comptes (UC) (risque de perte en capital). Ces supports peuvent en effet être investis en actions, en obligations ou en immobilier. Ils ont un potentiel de performance supérieur en contrepartie d’une prise de risque. Ils répondent à des profils spécifiques, avec différentes durées de détention recommandée.

L’assurance vie, un succès qui ne se dément pas

L’assurance vie se taille la part du lion dans l’épargne des Français. Cette enveloppe fiscale représente en effet près de 40 % de leur patrimoine financier à fin 2020, selon le rapport annuel sur l’épargne réglementée de la Banque de France. Sa fiscalité avantageuse (en cas de retrait après 8 ans ainsi qu’en cas de décès), participe de cet attrait. La diversité des supports dans lesquels l’assurance vie permet d’investir en est une autre raison.

Le fonds en euros constitue la majeure partie des encours d’assurance vie. 31 % du patrimoine financier des Français en est ainsi constitué. En effet, la plupart de ces fonds sont garantis en capital (et parfois hors frais). Ils sont donc recherchés pour leur sécurité et leur liquidité. Ils constituent ainsi une épargne disponible. Il convient toutefois de tenir compte de la fiscalité selon la date d’ouverture du contrat et des versements, ainsi que selon le montant des primes versées. Elle est plus avantageuse au-delà de 8 ans de détention du contrat.

Un inconvénient cependant, la rémunération nette de frais des fonds en euros dépasse difficilement 1 % par an. En effet, les assureurs se voient contraints d’investir dans des obligations d’État, qui sont de moins en moins rentables. Dans un contexte de taux bas, les épargnants se tournent vers d’autres supports pour rechercher de la performance. Pour preuve, selon la Fédération Française de l’Assurance (FFA), la collecte nette sur les Unités de Compte (UC) est de 22 milliards d’euros depuis le début de l’année 2021. Elles représentent désormais 39 % des versements effectués sur les contrats d’assurance vie. Ces nouveaux versements sur les UC sont répartis de cette manière : 83 % en actifs d’entreprises (57 % en actions, 17 % en obligations et 9 % en immobilier). Les unités de compte représentent désormais un quart de l’encours total de l’assurance vie. Des chiffres inédits.

La diversification, source de performance potentielle

Diversifier son contrat sur les Unités de Compte (UC) vise à générer une meilleure performance sur le long terme. Cette dernière n’est toutefois pas garantie. Actions, obligations ou immobiliers (SCPI, SCI, OPCI), les différents supports désignés sous le terme d’unités de compte ne présentent pas tous le même niveau de risque. Leur degré de volatilité diffère également.

La durée de détention recommandée des différents supports accessibles en assurance varie ainsi en fonction de ces paramètres. Les frais d’entrée et de gestion des fonds pèsent également dans la balance. Leur horizon d’investissement peut ainsi aller de 18 mois pour les obligations les moins risquées à 5 ans pour les actions et 10 ans ou plus pour la « pierre-papier », les SCI et les OPCI. Les principales caractéristiques des fonds sont disponibles dans leur DIC (Documents d’Informations Clés).

Assurance vie, des fonds pour tous les profils de risque

Le choix des UC composant un portefeuille d’assurance vie dépend tout d’abord du niveau de connaissance et d’expérience de l’épargnant. L’évolution des différentes classes d’actifs dépend notamment des phases de marché, des niveaux de cours et de la valeur de part des produits. Leur panachage doit donc tenir compte également de la tolérance de chacun au risque et de sa capacité à subir des pertes. Il doit enfin être adapté aux objectifs, aux projets et à la situation patrimoniale et familiale de l’épargnant.

Définir ainsi son profil de risque permet à chacun de déterminer un couple de rendement-risque qui lui convient. Diversifier son assurance vie en associant au fonds en euros plusieurs autres types de supports permet en outre de mieux en gérer les risques. La personnalisation de son allocation d’actifs est à évoquer également avec son conseiller ou son intermédiaire financier après avoir effectué un entretien conseil.

Donner du sens à son patrimoine avec les fonds durables

Il est en outre possible d’investir dans des placements responsables et durables. Des fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) sont obligatoirement proposés dans le cadre de l’assurance vie. La Loi Pacte l’impose depuis 2019. Ces solutions permettent ainsi de réaliser des investissements en harmonie avec ses valeurs.

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